Publiée le par THIERRY DESVALLEES
Anticipons : si les résultats ne sont pas encore publiés sur le site fédéral (il faut toujours un peu de temps), au moins ces résultats sont visibles sur un site UGSEL (oui, ça arrive!). Plusieurs de nos cadets-juniors ont participé aux France UGSEL en salle qui se déroulaient à Saint-Brieuc ce mercredi 5 février, et les performances réalisées sont étincelantes ! Cela se traduit par rien moins que huit records du club, et qui auraient pu être plus nombreux encore...

Au 60 m, c'est quasiment déjà qualifié pour les France FFA que Tom AUBREE s'impose en 7''08, nouveau record du club cadets à seniors et 898 points au compteur pour ses 7''08 en demi-finales. Après 7''32 en séries (en roue libre!), il remporte le titre en 7''11. Dans la même discipline, Enzo PICOT-CAMPAIN améliore son record personnel en 7''41, et préfère faire l'impasse sur les demi-finales, vu qu'il s'emploie aussi à la longueur. Et quel concours ! En UGSEL, les qualifications des concours sont souvent les trois premiers essais, et la finale les trois derniers : coup de maître pour Enzo, 6,77 m ! Il augmente son record de 43 cm et se place en favori pour la finale. Encore plus fort ensuite avec un « méga-saut » à 6,84 m ! 888 points à la table hongroise et une performance que seuls quatre Coutançais ont dépassée en cinquante ans de bilans, dont à peu près au même âge Bernard DURAND qui avait sauté 6,89 m en 1977, l'année de ses deux titres (ennéathlon et triple) nationaux cadets FFA... Le record toutes catégories du BAC est à 6,91 m depuis 1982 (Pierre DUCOS, sprinter, sauteur et décathlonien émérite), et pourrait bien être menacé, car d'aucuns assurent qu'Enzo aurait réussi un essai non valide (hors zone de réception) autour des sept mètres. On se rappelle que le candidat avait déjà pu affirmer que cette longueur symbolique était son objectif pour cette saison, ce qui paraissait non irréaliste mais très ambitieux ; constatons que ce n'était pas si présomptueux ! En tout cas bravo pour cette excellente réussite, et tout de go le passage du niveau IR4 au niveau IR1 ! On ne peut s'empêcher de remarquer que les quatre athlètes à 6,87 m et plus étaient d'excellents triple-sauteurs. Alors Enzo, tenté ?
La troisième athlète en pointe a tourné sans traîner sur 1000 m : Bertille LEPARQUIER profite de cette distance peu pratiquée en cadettes pour améliorer en 3'06''12 le vieux record du club toutes catégories de Mélodie DUCOURTIOUX (3'08''84) qu'elle avait établi en 1998 en étant...minime. Quelques seniors s'y sont cassé les dents, et la cotation en salle (827 points, 790 en plein air) témoigne du niveau. Moins étonnant quand on se rappelle ses 2'20''87 de l'été dernier sur 800 m, mais du coup quatre records du club en une seule course !
Celui qui marque le plus de points (930 !) est peut-être le plus malchanceux : Eytan GIRARD obtient l'argent sur 60 m haies en 8''36. Cela aurait constitué un nouveau record du club juniors si les haies avaient été à 0,99 m, et un nouveau record du club cadets... Si Eytan était encore cadet ! Une très belle performance de toute façon, et encore 1,67 m en hauteur.
Précisons que leurs camarades, même à un niveau un peu moindre, ont bien complété l'équipe scolaire du Lycée Jean-Paul II. Gabin GUERAND améliore son record personnel en franchissant 3,95 m à la perche, tandis que Lina DEGRAVE-TSAROPOULOS retombe à 10,11 m au triple saut. Timéo BULVESTRE en joker sauts franchit 1,51 m en hauteur, et il court le 1000 m en 2'51''55, devançant de peu Stanislas BAIX (2'51''63) ; Lina compléte la feuille d'équipe avec un très bon 27''89 sur 200 m (754 points à la table indoor).
Le dernier à se réjouir ne sera pas l'entraîneur de ce petit monde de sauteurs-sprinters, à savoir Fabrice GUEZAIS, lequel après une longue période de « retrait » (sans e!) de l'entraînement s'est réinvesti avec vigueur et rigueur. Un bon entraîneur et un groupe d'athlètes motivé, assidu et travailleur, tout cela ne peut que fonctionner. Avec les demi-fondeurs guidés par l'autre Fabrice (BARBEY), on lorgne déjà vers d'éventuels interclubs jeunes où l'équipe n'aura pas besoin des défaillances du logiciel FFA pour viser le titre ! Mais n'anticipons pas : la saison d'hiver n'est pas encore achevée, et celle de l'été se profile tout juste. Parions que ces jeunes n'ont pas fini de nous épater !